Le Fief du CHEVALARD

  Ce fief appartenait au moyen âge a une famille qui en portait le nom.

  La fin de l'Empire carolingien et l'affaiblissement du pouvoir  central fut marquée par un  émiettement de l'autorité au profit de nombreuses principautés. Lesquelles plus tard devaient se morceler de même en de multiples seigneuries, marquant le début de la Féodalité. Pour l'heure, nous sommes à la fin du Xème siècle et c'est à cette époque que le Forez sort des brumes de l'histoire, d'abord dans le giron lyonnais (comitatus Lugdunensis) puis d'une manière plus autonome.

  Le site du Chevalard remonte à l’époque de la colonisation de nouvelles zones en friche, assez tôt sans doute, vu la proximité de la plaine et de la cité gallo-romaine de Moingt, avant la fin du Xe s.

Cette zone des Monts du Forez a dû prendre de l’importance lorsque s’est constitué le comté de Forez, dans la seconde moitié du XIe s.

  Les comtes commencent à construire le château de Montbrison, destiné à devenir le cœur de leur capitale, entre 1075 et 1080. Le marché hebdomadaire y est institué en 1130.
  En 1173, à la suite du traité qui règle le conflit entre les archevêques de Lyon et le comte, ce dernier renonce à ses droits sur le Lyonnais et affirme sa suzeraineté sur l’ensemble du Forez, dont Montbrison de vient la capitale.
  Dans le même temps se joue, au nord du comté, une lutte d’influence dont le principal protagoniste est le comte de Beaujeu, allié à une puissante famille installée sur un contrefort des Monts du Forez, à Couzan. Cette guerre s’étend sur tout le XIIe et le début du XIIIe s. Même après l’entrée du seigneur de Couzan dans sa vassalité, en 1223, le comte continue de susciter la construction de places fortes pour surveiller, dans les Monts du Soir, la forteresse de Couzan et celles qui en dépendent; c’est ainsi qu’il autorise, par exemple, l’installation d’une maison forte à Chalmazel en 1231.

  C’est dans ce contexte, de l’installation des comtes à Montbrison et des luttes qu’ils doivent mener dans les Monts du Forez contre les Damas de Couzan, que s’inscrit l’apparition du château du Chevalard. C’est aussi vers cette époque que les héritiers d’Albert de Thizy doivent avoir quitté le château d’Essertines.

Le petit fils d’Albert de Sury, mort en 1286, figure dans les chartes à partir de 1257 sous le nom de « Faucon de Sury du Chavalar ».  Dressé en 1333, le testament d’un autre Faucon de Sury mentionne déjà « lo Chavala » comme résidence de tout son lignage. Très mal documentée car elle est toujours demeurée allodiale, la maison du Chevallard présente encore trois tours reliés à une enceinte et les vestiges d’une autre tour.

  Les biens d’Albert de Thizy, noyau de la seigneurie du Chevalard, venaient d’un démembrement d’Essertines.

  Les seigneurs qui ont fait construire le CHEVALARD tiennent la terre et les serfs.
 
  La maison du Chevalard,a toujours eu sa sépulture dans le choeur de l'église paroissiale de Feurs.